L'Anse Pleureuse


Me voici arrivée en Gaspésie (La Bretagne québecoise) a l'Anse Pleureuse ou je vais passer une semaine chez Diane. Le village doit totaliser 50 habitants et aucun moyen de locomotion... alors un conseil si vous voulez voyager en Gaspésie sans depenser des sommes vértigineuses faut aimer le stop! En regle général si vous voyagez seul ou seule les gens s'arretent assez facilement! Et faut pas avoir peur de tomber sur des gens bizarres... heuuuu, dans ces cas la faut faire preuve d'imagination pour trouver pleins de sujets de conversations... et croiser les doigts! mais heureusement ca reste rare.

L'endroit est idyllique meme si la temperature est plutot frisquette!!! Diane est assez debordée puisque qu'elle doit terminer l'exterieur d'une nouvelle maison avant l'hiver. Je me charge donc de récolter ses legumes avant les grands froids!

L'ambiance est tranquille aprés la semaine de folie que je viens de passer et c'est trés bien. J'en profite pour recharger mes batteries, méditer devant la mer et me faire des petites balades!

Je m'enrhume aussi parce qu'il fait de plus en plus froid... bigre.






(Vue de ma ptite cabane)






(L'Anse pleureuse...)



(Diane et moi)

Retour a Saint Jacques le Majeur

Aprés le Saguenay me voici reparti sur le pouce à Quebec (et oui encore et toujours). Deux lifts (je m'américanise tabarouate) me permettent d'arriver a bon port!



(au café avec Pascale et Mamadou)


Puis aprés un petit temps de repos me voici reparti direction Saint Jacques (encore) ou je vais passer une petite semaine pour aider Guy qui doit repartir sur Quebec pour faire le decor de sable pour le spectacle du cirque du soleil (rien que ca).




(meme endroit qu'a la fin mai mais changement de couleur!!! ha l'automne!!!!)

Là bas je rencontre Babette et Loic, deux francais de savoie un peu foufou, qui font aussi du woofing pour une semaine! On sympathise illico et on va passer une semaine bien sympathique!


(Babette et Loic en plein travail)

Au programme:

On ramasse du bois...




On coupe du bois...




On coupe de l'ail...




On fait des beaux chateaux de sable...



Et on prend meme le temps de jouer du tam tam!!!!



Aprés une semaine qui passe à la vitesse de l'eclair et des adieux dechirants je brandis mon pouce en direction de la gaspésie...

Le Lac Saint-Jean

Toute personne ayant un minimum de culture musicale québecoise a à un moment ou un autre entendu parlé du lac Saint Jean! Pour les autres, c'est à coté de Chicoutimi!


(Chicoutimi, petite ville fort sympathique)

A vrai dire l'endroit où je suis rendue se situe avant le lac, à savoir dans les fjords de Saguenay... qui est censé être plus joli! Ce qui est vrai... enfin je suppose.


(le fjord)





(La maison)



(Ma chambre... en haut de l'etable)

On arrive dans la journée et Cilia et Jana decide de rester jusqu'au lendemain. Du coup nous voici de corvée de jus de pommes, parce que dans la ferme des pommes y en a en pagaille!




(en haut: Olivier, un ami francais et Richard; en bas: Cilia, Louise, Jana et moi)

Trés vite je trouve mes marques dans cet endroit tres chaleureux. Je me sens comme un poisson dans l'eau! Faut dire que toute cette joyeuse tribu est fort sympathique. Je suis donc chez Mariko, Richard et leur fils Arnaud... qui habitent à coté de leur fille Naïs et son conjoint David et leur quatre enfants... et à coté de leur autre fils Napesh et sa conjointe Carmen et leur trois enfants, qui est lui meme à coté de la cadette Fanny! ça fait du monde tout ça... sans compter les amis bretons Derwella et Sam et leur deux enfants qui sont là pour les vacances et Louise une deuxieme woofeuse! Bref vous l'aurez compris y a du monde chez Mariko et Richard et c'est bien agreable! Tient j'ai comme une impression de déjà vu... je me croirai à Notre Dame de Ham là!!!

Comme activité, je suis vite initiée au vidage de poulet... à la chaine!





(saignage des poulets à la chaine aussi... faut dire qu'il y en a 40 a degommer!)

la preparation des conserves pour l'hiver, la fabrication du yogurt et du fromage de chèvre (mhhh) et oui encore! et le ramassage de legumes en tout genre!


(la belle recolte de courges...)


(encore de la courge)



(des bleuets sauvages.... mhhhh)




(Mariko, Richard et Louise en pleine cueillette de bleuets)


(Arnaud en pleine inspiration)


(heuuu...)

HHaaaa et puis surtout je tombe sur une petite librairie de BD bien sympathique qui organise trois journées dédicaces avec plusieurs auteurs et avec comme invité... Lewis Trondheim!!! J'y vais en courant et arrive à bafouiller quelques mots, le rouge aux joues tellement je suis impressionnée... encore un qui va me prendre pour une quiche! Misère!
De toute façon je m'en fous j'ai mon album dédicacé héhé!

Retour au Quebec

Puisque toutes les bonnes choses ont une fin, je me decide à revenir au Quebec, d'autant plus que je suis fatiguée de ne rien comprendre (enfin un peu) à l'anglais (Bon je me suis quand meme améliorée hein…)! J’embarque à Whitehorse dans un autobus greyhound (encore!) mais cette fois ci pour 4 jours non stop, soit 94 heures de route, en direction de Montreal. Au bout d’un jour de voyage, mon dos me lache et je finis le voyage avec 30 ans de plus, courbée comme une mémé. Je souffre le martyre à chaque arrêt pipi et l’idée de porter des libras me traverse l’esprit un instant… oui oui!
Avant d'arriver à Edmunton, une inconsciente (un peu alcoolisée faut dire) se met à brailler dans l'autobus à 3 heures du mat. Elle se retrouve expulsée du bus à coup de crampons aux fesses! En pleine nuit, sur une route deserte... Bigre! c'est qu'on rigole pas à la greyhound. Un groupe de Djeun's tentera le même exploit mais se calmera à la premiere somation... pas très courageuse la jeunesse!
Et avec toutes ces précautions j'ai même pas vu ne serait ce qu'une oreille d'ours… misère! Encore des attrapes touristes!

Info pratique : Pour dormir à Whitehorse, tous les hotels sont hors de prix. Un conseil : allez dormir au Beez Kneez Backpackers qui est un hostel bien sympathique. Il fonctionne comme une auberge de jeunesse. Ca coute 26 dollars par personnes ce qui n’est rien comparé aux autres établissements! Un conseil encore, reservez a l'avance parce que c'est toujours complet et vous risquez bien de vous retrouvez à la rue! Pour la réservation c'est ici: http://www.bzkneez.com/


Arrivée à Montreal une surprise m’attend! Jana (ma pote allemande de Golden) vient me recupérer à la station de bus avec une jolie voiture pas neuve mais jolie quand même. Accompagnées d’une copine allemande, nous voici partie toutes trois en direction de Tadoussac pour voir les baleines. On s’incruste deux jours en passant chez Pascale et Mamadou à Quebec qui vient de se faire envahir par un pote ivoirien et un mexicain (encore). On recupère un matelas bien confortable dans la rue, on boit beaucoup, on baffre, on joue du djembé et on passe deux jours bien sympathique!






Puis Tadoussac où les baleines ont deserté et enfin le lac saint Jean où m’attend ma septième ferme…



(Tadoussa sous la pluie... sans baleines mais un cimetiere et une eglise)





(Cilia, moi et Jana... Ca n'a pas l'air comme ça mais on se les gèle)



(lieu strategique pour observer les baleines, nous dit on!!! ben voyons!)

Dawson City

Après les chèvres, les légumes… dans cette ferme pas de bestiaux (à part des poules evidemment. Haaa ces poules!) mais de la tomate, du concombre, de la patate, des pommiers et j’en passe… le tout en serres (oui oui meme les pommiers). Et de la courgette en pagaille (appelé zucchinis outre-atlantique)! Mon role, que je me suis empressée d’accepter, consiste à faire preuve de suffisament d’imagination pour cuisiner ou plutot sauver toute cette masse de courgettes… soupe de courgettes, soupe de courgettes au fromage, poelé de courgettes, croquettes de courgettes, omelette de courgettes, vive la courgette!

Une des serres et un des jardins...


Ha puis c’est la fin Aout, le temps de ramasser les crannberries à quatres pattes dans la foret et escortée par les chiens… pour faire peur aux ours.

On part à la chasse aux champignons avec Marcus et les gros molosses...

... rassurez vous on les a pas mangé!

Petite description du lieu : Perdu au fond des bois, il faut traverser deux rivières en canoe pour arriver à un petit havre de paix… une jolie cabane au fond des bois… des toilettes sèches sans porte, pour poser sa crotte confortablement installé parmi les oiseaux, les ecureuils, les arbres et les chiens à qui vous faites la causette.


(ma ptite cabane)




(Les jolis toilettes avec tout le confort... meme la lecture!)



(John qui vient me chercher en canoe...)




(dans le bateau a moteur, he oui y en a un aussi, avec John et Sarah)





(La petite crique pour acceder`a la ferme)


Je partage le lieu avec Marcus un autre woofeur autrichien qui parle parfaitement anglais lui… vainard. Et qui ne veut plus quitter l’endroit (on comprend pourquoi) et s’installe pour l’hiver.
Mes hotes sont bien sympas… Sarah est une anglaise émigrée au Canada depuis 5 ans. On se tape des apéros le soir, elle en profite! Elle m’explique que l’hiver elle reste sobre. Curieux! ‘C’est que je dois garder toute ma tete, on est au Yukon et au Yukon si tu sors dehors en jean-pull parce que t’es trop saoul pour t’habiller, en 10 minutes t’es mort…’ me dit-elle! Bigre!
En attendant le pinard circule dans les verres.

Les journées sont longues ( faut pas oublier que l'on est tout proche du cerlce polaire) et la temperature est froide… - 4 C à l’aube. Je me précipite au Emaüs local et je me dégote un joli pull rose bien douillet” pour 1 dollar. Accessoirement, je dors coiffé d’une belle tuque (un bonnet) comme tout bon quebecois qui se respectent. Tabarouate!
Sarah a la bougeotte, ça tombe bien parce qu’elle nous amène en balade souvent. Visite du Parc national de Tombstone (Qui est pas mal beau quand meme!). Puis un autre jour, direction Keno, ses mines d’argent et ses jolis paysages, encore.


(un joli lac pres de Dawson)




(un autre lac)

(la route de Keno... pas ames qui vivent)


(pres de Keno)



(Marcus, moi et Sarah a Keno, enfin pas loin)

Dawson City est une caricature à elle toute seule. On se croirait projeté un siècle en arrière. Cette petite ville est la deuxième du Yukon, avec ses 1800 habitants… il faut dire qu’il y a au total 30 000 habitants au Yukon! Dans ma cabane, je tombe sur le livre ‘l’appel de la foret’ (ou l’appel sauvage) de Jack London. Je le devore et je tombe amoureuse du Yukon par la meme occasion. Magnifique! Il faut dire que le bougre s’est bien documenté puis qu’il a passé la majeur partie de son temps à squatter les saloons de Dawson à picoler et à écouter les histoires des vieux et des moins vieux pendant que d’autres tentaient de trouver quelques pepites à – 40 C… Ben vraiment!



(Dawson)




Curieuse d’en savoir un peu plus sur cette petite ville hors du temps, je file au musée (qui cela dit en passant est pas mal du tout). Et voici donc ce que j’ai pu en tirer…

The Klondike gold rush

L’histoire de Dawson est assez édifiante. En l’espace de quelques mois elle est passée du statut de petite bourgade de quelques habitants à celui de capitale du Yukon (statut qu’elle garde jusqu’en 1953), soit la ville la plus peuplée à l’ouest de Winnipeg et au nord de San Francisco (oui oui!). Tout commence avec de grosses pépites d’or trouvées dans la Klondike river en 1896, de quelques commères qui s'ennuient, de quelques marins commères aussi, qui se promènent entre l’Alaska et la Californie, de journalistes un tantinet marseillais, et d’une grosse crise du chomage aux Etats Unis… et c’est partie pour qu’une masse de chomeurs et vagabons, curieux ou reveurs … embarquent en direction du Nord à la recherche du bonheur et de la richesse! Mais le nord, c’est pas la Californie, et au Yukon en hiver il fait – 40 C. En juillet 1897, des miliers de personnes arrivent au porte du Yukon, en marcel avec un coeur rempli d’espoir, sans se douter de ce qui va les attendre. Pour aller au nord, deux solutions :
La première est d’emprunter le col de Chilkoot au depart de Dyea (tient y a pleins d’organismes de tourisme qui se propose de vous refaire la traversée en vrai), avec suffisament de nourriture pour tenir tout l’hiver (soit 25kg en moyenne), attention la police controlaient tout ça avec application. On rigole pas avec ces choses là.

Pour les curieux, voici un passage ecrit par Michel Le Bris qui preface la nouvelle edition de ‘l’appel de la foret’. Ca resume bien la situation :
Dès l’automne commença le cauchemar : 62 000 malheureux sérrés sur la plage de Dyea battue par un vent glacial, et devant eux la glace à vif, les vents tourbillonnants, les risques d’avalanche, et une pente finale si raide qu’aucun animal me pouvait la franchir. Une chaine ininterrompue de ces pauvres hères, titubant sous leurs paquetages, à demi gelés, affamés, se formait dès le petit matin. Aucune halte n’etait premise, sous peine de se trouver éjécté de la chaine, chacun devait mettre exactement ses pas dans celui de son prédécésseur, jusqu’à l’épreuve finale : 1500 marches taillées Presque à pic dans la glace. Les chiens de traineaux eux-memes devaient etre portés à dos d’homme… 40 000 hommes renoncèrent mais 22 000 reussiront à passer”. Fichtre!

Ou sinon on prenait par Skagway qui etait “ l’autre porte d’entrée du pays de l’or après Dyea… la route la plus aisée, crurent d’abord les chercheurs d’or, qui débutait comme une promenade à cheval à travers les collines. Il fallut bien vite dechanter, quand se succédèrent devant eux precipices et rivières à traverser. A Devil’s Hill (tout un programme), le moindre écart pouvait déclancher une avalanche. A Porcupine Hill, les chevaux se brisèrent les jambes sur les blocs instables. Mais ce n’etait rien encore comparé à Summit Hill, jusqu’à White Pass : mille pieds d’ascension sur une pente escarpée transformée en fleuve de boue. Les chevaux, members brisés, y agonisaient, piétinés par la foule jusqu’à n’etre plus qu’une masse sanglante, leur os servant de marchepied aux survivants…” … le chemin fut surnommé le Dead Horse Trail… charmant!
Bref, après tout ça il n’a fallu que quelques jours pour la ville compte 30 000 habitants crevés, qui s’installèrent dans des cabanes de fortune plus les plus chanceux, 2 banques en pleine forme, 2 journaux, 5 églises, 1 théatre, 30 saloons, 1 télégraphe et tout pleins de prostituées, métier considéré à ce moment d’utilité publique pour tous ces hommes seuls qui devaient pas mal s’ennuyer quand meme!

source: http://www.virtualmuseum.ca/


En 1898, l’hiver fut l’un des plus froids jamais enregistrés. Toute cette populace se mis donc à abattre des hectares et des hectares d’arbres qui servaient à rechauffer la terre pour les prospections mais aussi à se chauffer ou encore pour se construire des belles cabanes. C’est pour cela que autour de Dawson, les vieilles forets ça n’existe plus car tout a été rasé à cette periode.

L’euphorie fut de courte durée puisque en Aout 1899 des grosses pépites furent découverte à Nome en Alaska et provoqua un depart en masse des habitants de Dawson et transforma la ville en ville fantome. Voila pour l’anecdote historique…

… pour vous quitter sur une note positive voici la recette des croquettes de courgettes! Ha la courgette! Vous pouvez meme quadrupler la recette et en congeler en masse pour les apéros d’hiver!

Croquettes de courgettes.
- Rapez quatres courgettes.
- Dans un bol fouetter 2 oeufs et de la farine (environ 250ml, soit 1 tasse en mesure anglaise) et un peu de sel et de muscade.
- Rajouter la courgette
- Cuire dans une poele en faisant des petites crottes.
- Servir avec une sauce au yaourt ou de la sauce soja.