Dawson City

Après les chèvres, les légumes… dans cette ferme pas de bestiaux (à part des poules evidemment. Haaa ces poules!) mais de la tomate, du concombre, de la patate, des pommiers et j’en passe… le tout en serres (oui oui meme les pommiers). Et de la courgette en pagaille (appelé zucchinis outre-atlantique)! Mon role, que je me suis empressée d’accepter, consiste à faire preuve de suffisament d’imagination pour cuisiner ou plutot sauver toute cette masse de courgettes… soupe de courgettes, soupe de courgettes au fromage, poelé de courgettes, croquettes de courgettes, omelette de courgettes, vive la courgette!

Une des serres et un des jardins...


Ha puis c’est la fin Aout, le temps de ramasser les crannberries à quatres pattes dans la foret et escortée par les chiens… pour faire peur aux ours.

On part à la chasse aux champignons avec Marcus et les gros molosses...

... rassurez vous on les a pas mangé!

Petite description du lieu : Perdu au fond des bois, il faut traverser deux rivières en canoe pour arriver à un petit havre de paix… une jolie cabane au fond des bois… des toilettes sèches sans porte, pour poser sa crotte confortablement installé parmi les oiseaux, les ecureuils, les arbres et les chiens à qui vous faites la causette.


(ma ptite cabane)




(Les jolis toilettes avec tout le confort... meme la lecture!)



(John qui vient me chercher en canoe...)




(dans le bateau a moteur, he oui y en a un aussi, avec John et Sarah)





(La petite crique pour acceder`a la ferme)


Je partage le lieu avec Marcus un autre woofeur autrichien qui parle parfaitement anglais lui… vainard. Et qui ne veut plus quitter l’endroit (on comprend pourquoi) et s’installe pour l’hiver.
Mes hotes sont bien sympas… Sarah est une anglaise émigrée au Canada depuis 5 ans. On se tape des apéros le soir, elle en profite! Elle m’explique que l’hiver elle reste sobre. Curieux! ‘C’est que je dois garder toute ma tete, on est au Yukon et au Yukon si tu sors dehors en jean-pull parce que t’es trop saoul pour t’habiller, en 10 minutes t’es mort…’ me dit-elle! Bigre!
En attendant le pinard circule dans les verres.

Les journées sont longues ( faut pas oublier que l'on est tout proche du cerlce polaire) et la temperature est froide… - 4 C à l’aube. Je me précipite au Emaüs local et je me dégote un joli pull rose bien douillet” pour 1 dollar. Accessoirement, je dors coiffé d’une belle tuque (un bonnet) comme tout bon quebecois qui se respectent. Tabarouate!
Sarah a la bougeotte, ça tombe bien parce qu’elle nous amène en balade souvent. Visite du Parc national de Tombstone (Qui est pas mal beau quand meme!). Puis un autre jour, direction Keno, ses mines d’argent et ses jolis paysages, encore.


(un joli lac pres de Dawson)




(un autre lac)

(la route de Keno... pas ames qui vivent)


(pres de Keno)



(Marcus, moi et Sarah a Keno, enfin pas loin)

Dawson City est une caricature à elle toute seule. On se croirait projeté un siècle en arrière. Cette petite ville est la deuxième du Yukon, avec ses 1800 habitants… il faut dire qu’il y a au total 30 000 habitants au Yukon! Dans ma cabane, je tombe sur le livre ‘l’appel de la foret’ (ou l’appel sauvage) de Jack London. Je le devore et je tombe amoureuse du Yukon par la meme occasion. Magnifique! Il faut dire que le bougre s’est bien documenté puis qu’il a passé la majeur partie de son temps à squatter les saloons de Dawson à picoler et à écouter les histoires des vieux et des moins vieux pendant que d’autres tentaient de trouver quelques pepites à – 40 C… Ben vraiment!



(Dawson)




Curieuse d’en savoir un peu plus sur cette petite ville hors du temps, je file au musée (qui cela dit en passant est pas mal du tout). Et voici donc ce que j’ai pu en tirer…

The Klondike gold rush

L’histoire de Dawson est assez édifiante. En l’espace de quelques mois elle est passée du statut de petite bourgade de quelques habitants à celui de capitale du Yukon (statut qu’elle garde jusqu’en 1953), soit la ville la plus peuplée à l’ouest de Winnipeg et au nord de San Francisco (oui oui!). Tout commence avec de grosses pépites d’or trouvées dans la Klondike river en 1896, de quelques commères qui s'ennuient, de quelques marins commères aussi, qui se promènent entre l’Alaska et la Californie, de journalistes un tantinet marseillais, et d’une grosse crise du chomage aux Etats Unis… et c’est partie pour qu’une masse de chomeurs et vagabons, curieux ou reveurs … embarquent en direction du Nord à la recherche du bonheur et de la richesse! Mais le nord, c’est pas la Californie, et au Yukon en hiver il fait – 40 C. En juillet 1897, des miliers de personnes arrivent au porte du Yukon, en marcel avec un coeur rempli d’espoir, sans se douter de ce qui va les attendre. Pour aller au nord, deux solutions :
La première est d’emprunter le col de Chilkoot au depart de Dyea (tient y a pleins d’organismes de tourisme qui se propose de vous refaire la traversée en vrai), avec suffisament de nourriture pour tenir tout l’hiver (soit 25kg en moyenne), attention la police controlaient tout ça avec application. On rigole pas avec ces choses là.

Pour les curieux, voici un passage ecrit par Michel Le Bris qui preface la nouvelle edition de ‘l’appel de la foret’. Ca resume bien la situation :
Dès l’automne commença le cauchemar : 62 000 malheureux sérrés sur la plage de Dyea battue par un vent glacial, et devant eux la glace à vif, les vents tourbillonnants, les risques d’avalanche, et une pente finale si raide qu’aucun animal me pouvait la franchir. Une chaine ininterrompue de ces pauvres hères, titubant sous leurs paquetages, à demi gelés, affamés, se formait dès le petit matin. Aucune halte n’etait premise, sous peine de se trouver éjécté de la chaine, chacun devait mettre exactement ses pas dans celui de son prédécésseur, jusqu’à l’épreuve finale : 1500 marches taillées Presque à pic dans la glace. Les chiens de traineaux eux-memes devaient etre portés à dos d’homme… 40 000 hommes renoncèrent mais 22 000 reussiront à passer”. Fichtre!

Ou sinon on prenait par Skagway qui etait “ l’autre porte d’entrée du pays de l’or après Dyea… la route la plus aisée, crurent d’abord les chercheurs d’or, qui débutait comme une promenade à cheval à travers les collines. Il fallut bien vite dechanter, quand se succédèrent devant eux precipices et rivières à traverser. A Devil’s Hill (tout un programme), le moindre écart pouvait déclancher une avalanche. A Porcupine Hill, les chevaux se brisèrent les jambes sur les blocs instables. Mais ce n’etait rien encore comparé à Summit Hill, jusqu’à White Pass : mille pieds d’ascension sur une pente escarpée transformée en fleuve de boue. Les chevaux, members brisés, y agonisaient, piétinés par la foule jusqu’à n’etre plus qu’une masse sanglante, leur os servant de marchepied aux survivants…” … le chemin fut surnommé le Dead Horse Trail… charmant!
Bref, après tout ça il n’a fallu que quelques jours pour la ville compte 30 000 habitants crevés, qui s’installèrent dans des cabanes de fortune plus les plus chanceux, 2 banques en pleine forme, 2 journaux, 5 églises, 1 théatre, 30 saloons, 1 télégraphe et tout pleins de prostituées, métier considéré à ce moment d’utilité publique pour tous ces hommes seuls qui devaient pas mal s’ennuyer quand meme!

source: http://www.virtualmuseum.ca/


En 1898, l’hiver fut l’un des plus froids jamais enregistrés. Toute cette populace se mis donc à abattre des hectares et des hectares d’arbres qui servaient à rechauffer la terre pour les prospections mais aussi à se chauffer ou encore pour se construire des belles cabanes. C’est pour cela que autour de Dawson, les vieilles forets ça n’existe plus car tout a été rasé à cette periode.

L’euphorie fut de courte durée puisque en Aout 1899 des grosses pépites furent découverte à Nome en Alaska et provoqua un depart en masse des habitants de Dawson et transforma la ville en ville fantome. Voila pour l’anecdote historique…

… pour vous quitter sur une note positive voici la recette des croquettes de courgettes! Ha la courgette! Vous pouvez meme quadrupler la recette et en congeler en masse pour les apéros d’hiver!

Croquettes de courgettes.
- Rapez quatres courgettes.
- Dans un bol fouetter 2 oeufs et de la farine (environ 250ml, soit 1 tasse en mesure anglaise) et un peu de sel et de muscade.
- Rajouter la courgette
- Cuire dans une poele en faisant des petites crottes.
- Servir avec une sauce au yaourt ou de la sauce soja.

En route vers le nord... suite!

Me voilà donc partie vers le nord le mercredi 13 août, dans un vieil autobus de la Greyhound.(note instructive: pour voyager à travers l'Amérique du Nord, rien ne vaut les bons vieux bus de la Greyhound, comme on voit dans les films americains. Si vous prenez votre billet 14 jours à l'avance c'est carrement moins cher. Il faut savoir aussi que les distances sont tellement grandes que passé un certain nombre de kilometres, c'est le même prix. Aussi pour Vancouver-Whitehorse c'est 150$ pour 3 jours de transport, et pour Whitehorse-Montreal, c'est 150$ aussi pour 5 jours de transport. C'est donc pas cher mais faut etre courageux).


Direction le nord, c'est à dire Whitehorse, capitale du Yukon, equipé d'un bon oreillet et une bonne couverture pour affronter ces 3 jours de bus.




Le paysage en montant vers le nord

A Prince George, je rencontre José, mexicain, 27 ans, qui se rend à Whitehorse puis continue vers le nord de l'Alaska... il a pourtant pas vu "Into the wild"! vétu d'un simple jean, tee shirt et coupe vent!


Je m'empresse de le briffer sur les ours dans ces contrées glaciaires, avec exemples effrayants à l'appui. Le voila convaincu et se precipitera dans la première boutique en vue pour se procurer la fameuse bombe à poivre salvatrice! Haaaa!




le mexicain et le fameux manuel de comment rester en vie au pays des ours!!!! Essentiel!



Arrivée à Whitehorse à 3h du mat avec le mexicain! On patiente quelques heures au Tim Hortons du coin... et son bon café récolté par des petits enfants boliviens a 10$ par mois!


Pour se rendre à Dawson city il passe deux autobus par semaine, soit le samedi et le jeudi, pour la maudique somme de 150$, soit le meme prix que pour traverser le Canada dans la longueur... impressionnant. L'autre solution, c'est le stop! Le hic, c'est que des voitures, y en a pas beaucoup sur la route et que parfois vous attendez pas mal de temps avant qu'une bonne âme se décide à vous prendre. L'astuce : Brandire fièrement une pancarte avec ecrit dessus "GAS $", c'est à dire que vous vous proposez de participer au frais d'essence! c'est toujours mieux que l'autobus! en plus l'eventualité d'attendre des heures au bord de la route, au milieu des ours ne me rejouit pas des masses... ha puis en plus des ours y a aussi des loups! brrrr! Vu le prix prohibitif de l'essence dans ces regions paumées, vous êtes sûr de vous faire prendre! sauvée!


Autre astuce, une fois a Whitehorse allez faire un tour du cote du Beez Kneez Bakpakers voir si la proprio ne connait pas quelqu'un qui part vers le nord... elle connait tout la proprio!


Bref, me voici partie le lendemain en direction de Dawson City, en compagnie de Greg, habitant Whitehorse, Jane et son fils, habitant Dawson et le mexicain qui progresse lentement vers son Alaska sauvage et ses grizzlis.

L'autoroute Whitehorse-Dawson où passe une voiture par heure (avec de la chance)

La suite bientot... avec des photos.

En route vers le nord!

Me voila partie sur la route du nord... Direction Dawson city. Pour l'instant j'y suis pas encore et c'est pas gagne!
Pour les curieux voici mon itinéraire depuis Notre-dame:

Agrandir le plan

Le fromage de chèvre

Aprés la traite, nous voici donc arrivé à la partie interessante de l'affaire : la fabrication du fromage. mhhhhhh
Il faut savoir, pour tout ceux qui aprés avoir lu mes commentaires sont prés à prendre le premier avion pour le Canada, que le fromage ici y en a pas beaucoup. Et au risque de passer encore pour une chauvine, il est pas trés bon... Autre mise en garde pour les vrais amateurs de fromage qui en mangent même le matin, ici, le fromage au lait cru, ça n'existe pas car interdit par la loi!!! raaaaaaa!!!! Donc tout les fromages sont au lait pasteurisé (Bon à part au Québec... ils sont bien ces Québecois!).
Au supermarché, les choix les plus difficiles seront de choisir entre un cheddar jeune ou fort, jaune ou rouge, voir même du mélangé. Cela etant dit y en a qui sont bien goutus...

Dans cette ferme, c'est donc l'opulence puisqu'il y a pleins de fromages différents, chic!
On produit du bleu (qui ressemble beaucoup au roquefort), du gouda (qui ressemble à du vieux comté), des chevrotinas (qui ressemble à de la buche de chèvre), de la feta (qui ressemble à de la feta), et d'autres subtilités...
Le tout est entierement bio, et donc trés cher (je trouve). Les chevrotinas (de la taille de la buche) sont au prix de 8,75 dollars (en sachant que le salaire minimum est à moins de 900 dollars!!!), le bleu est à 5 dollars les 100g et le reste aussi. Bref, faut avoir les moyens de manger bio.
Lundi me voici parachuté à la fabrique pour donner un coup de main à Jason (le fils ainé de la famille), c'est donc pile l'occasion de sortir appareil et calepin et de vous faire une petite visite de la fabrique.
La fabrication de la feta
Le lait, une fois sortie de la chèvre, est pasteurisé à 150°F (je sais pas combien ca fait en °C, rraaaa), pendant 1h30 dans la grosse cuve à gauche. Aprés ça, il est refroidi à 98°F et transféré dans les deux cuves carrés.

On rajoute alors un coagulant (liquide brun), fait celui ci à base d'un champignon (c'est pour les végétariens!!!) et les bactéries spéciale feta (je ne sais pas le nom mais c'est spéciale feta). On laisse agir 1 heure.
Aprés ça, on passe un couteau (ou ici plusieures lames) dans le lait qui a coagulé et on attend encore 1h.
On touille la mixture et on attend 1 heure.

On filtre le petit lait (en prenant bien soin de le conserver)...
... et place le fromage dans les moules.
On retourne le fromage, et on laisse égoutter une nuit.
On coupe des carrés que l'on place dans un recipient hermétique avec le petit lait légèrement salé. On laisse le tout macérer pendant une semaine.
Au bout d'une semaine, on sort le fromage et c'est pret! mhhhh!


La fabrication des chevrotinas (ou de la buche de chèvre)
Le depart est le même, à savoir du lait pasteurisé. Seulement là, on doit descendre la température à 88°F.
On rajoute le coagulant et la bactérie : penicillium candidum
On augmente la température du lait à 98°F et on laisse cuire 1h30. Aprés ca on fait des coupes et on laisse encore 30 min.
On place ensuite dans des moules (ici des ptits moules pour faire des bouchons), et on retourne les fromages une première fois dans le moule.
On laisse egoutter une nuit, puis on retourne une deuxième fois et on laisse encore une journée entière. Ici, les fromages sont fait le lundi. On retourne le mardi; le mercredi, on demoule et on laisse encore sécher un brin; le vendredi, on place les fromages dans de l'eau salé (4h pour des buches, 2h pour les bouchons). On les sort et place dans un endroit sec et à l'abrit de la lumière à 10°C pendant 10 jours. Et voila le travail.

Aprés on a des jolis fromages qu'on peut décorer avec des petites feuilles et des grains de poivre.

Abbotsford

Comme j'avais pu vous dire précedemment, cette ferme produit de la chèvre... une soixantaine donne du lait, pour le reste il s'agit de chèvres en instance d'etre fécondées (excusez du terme) et des bébés femelles, plus trois boucs (chanceux), les autres males etant directement revendus aux boucheries pour la viande... la vie est dur pour les boucs!
La ferme est assez grande et comprend le hangar ci dessous qui habrite les chèvres qui ont du lait, les bébés, la pièce où on trait et la fabrique de fromage. Il faut savoir qu'une chèvre n'a du lait qu'à partir des deux derniers mois de gestation, et ce jusqu'à 7 mois en moyenne... c'est pour cela qu'on ne produit pas de fromage de chèvre en hiver... normalement! Deux autres granges habritent les chèvres qui n'ont plus de lait et leurs boucs (c'est un peu la grange de reproduction finalement), et les ados (bien à part).



(le gros hangar)


(avec les chèvres)


(les pitis bébés...)

(les autres bébés, avec le p'tit dernier à droite, 1 semaine et demi)

Le travail, c'est donc pas ce qui manque ici. Les planning sont fait à la semaine et tout le monde s'y colle! et c'est surtout tous les jours, même le dimanche tabarnouche.
Le travail commence à 6h, donc levé à 5h45 (parce que le p'tit dej c'est aprés).
Deux personnes (ou parfois une!) doivent nourrir les bestiaux, et nettoyer; deux autres sont à la traite, le tout jusqu'à 9h30 parfois 10h. La traite se fait avec des tires lait (brrrrr) pour le gros du tirage mais on finit à la main pour se muscler les poignées, c'est qu'on prend soin de notre santé ici.
Aprés c'est le p'tit dej (porridge la semaine, pancakes le samedi et céréales le dimanche) et temps libre jusqu'à la prochaine session, c'est à dire à 16h30. Seulement là c'est plus facile parce que on ne nettoie pas. ouf!


(moi bien concentrée sur mon travail)



(Clarissa et Lies en train de traire une recalcitrante qui a faillit me refaire le portrait)

Entre c'est deux traites, on a donc le temps de faire des trucs sympas, comme aller à la plage par exemple, plage qui ressemble à s'y meprendre à une plage de Normandie... c'est bien la peine d'aller aussi loin me direz vous!






(la mer au fond, aprés avoir marché pendant 10 minutes)
Le samedi, j'embarque avec Jerry, 25 ans, l'un des fils ainés, direction Vancouver, ou plus précisement le marché bio de l'Est de Vancouver, pour aller vendre les beaux fromages aux gens riches qui veulent manger des trucs sains pour plus tard être des beaux vieux en pleine santé (les pauvres mangent du cheddar industriel, quoique même lui est cher), car il faut savoir que le fromage au Canada c'est quand même un produit de luxe (selon moi bien sur), mais j'en parlerai prochainement, car bientot vous saurez tout sur la fabrication de la feta (entre autre). Mhhhhhhh!

Jerry derrière son stand... qui à l'air bien content!

Les cerises


Après ma belle ferme de Golden, je dresse mon pouce et direction la cueillette des cerises dans la vallée de l’Okanagan pour gagner quelques pépettes pour continuer mon voyage. Tous les québécois vous le diront, cueillir des cerises dans la vallée de l’Okanagan, c’est le moyen de gagner pleins de sous!!! Ben voyons !!!


(photo de départ: Rebecca, Loren et son chien, Denise, Kim et moi)

Cette année, pas de bol pour moi, c’est une année désastreuse pour les cerises (ben décidément c’est une habitude), et donc les cerises, ben y en a pas beaucoup !
Je resterai donc qu’une semaine dans la ferme (heureusement c’est une ferme bio, j’aurai pas à m’intoxiquer avec les pesticides !), juste le temps de rencontrer un anglais qui parle qu’anglais, un ontarien, sa copine de l’Alberta et son chien qui parlent qu’anglais, une canadienne du nouveau Brunswick qui parle qu’anglais, deux québécois, qui reviennent du planting, bien sympathiques qui parlent aussi anglais (bien qu’ils fassent de la résistance en parlant le plus souvent français !!) mais qui ne restent que trois jours, remplacés aussitôt par quatre autres québécois moins sympathiques, qui parlent aussi anglais.
Beaucoup vous dirons que la vallée de l’Okanagan c’est quelques choses de magnifique ! C’est surement vrai, mais je ne suis pas descendue suffisamment au sud pour m’en apercevoir… Et c’est ce que me soutiendra fermement Randy, le chauffeur de truck qui me prendra en stop jusqu’à Oyama !
Dans la vallée de l’Okanagan, il y a beaucoup de lacs ! et sur les lacs il y a beaucoup de bateaux à moteur et jet-ski ! et sur les bateaux à moteur et les jet-ski, il y a beaucoup de vacanciers à la caravane, qui aiment à s’entasser dans les campings prés de l’autoroute 97 qui longe la vallée ! mhhhh !








Bref après ce rapide séjour sur cette côte d’Azur à la canadienne, direction Abbotsford, à une quarantaine de kilomètre à l’Est de Vancouver.

Les chèvres

Dans cette nouvelle ferme, vous l’aurez deviné, il y a des chèvres. Beaucoup !
Soit au total 120 en comptant les bébés (qui sont meugnons). Et inutile de vous dire que du boulot, y en a en masse !
Cette ferme familiale produit du fromage de chèvres, du lait et du yogourt vendus ensuite aux commerces bio et au marché. Toute la famille s’y met, c'est-à-dire les parents et les 7 enfants (les deux derniers sont trop petits pour travailler !).
Cette famille (très) nombreuse est chrétienne (Église réformée... mais je sais plus trop laquelle parce que en Amérique du nord, ben y en a beaucoup!) et fait l’école à la maison… ici pas de livre d’histoire, de sciences, ou autres fariboles, mais des jolis livres illustrés avec des dinosaures tenant par la main Adam et Eve…).
Heureusement, les 4 grands enfants n'habitent plus la maison, enfin sauf le fils ainé! Dans la maison, il y a donc: Peter, le père; Jo-Ann, la mère; Jason, le fils ainé de 28 ans; Clarissa, 17 ans; Johann, 14 ans; Charity, 12 ans; Joshua, 8 ans; Steven, 4 ans... mais aussi Naskue, un woofer japonais sympathique; Lies (prononcé Lise), une belge flamande qui ne fait pas de woofing mais ca y ressemble. Bref, ca fait du monde dans la maison, heureusement qu'elle est grande.
Le week end, j'ai de la chance, la famille présente ses animaux à une foire annuelle... youpi!
Nous voici donc partis à Agrifair entre deux traites de chèvres.

Agrifair se déroule chaque année et présente un peu tout se que l'on trouve dans une ferme... presque!
Voici donc des photos, elles parleront pour moi!



(des chèvres)



(Steven le petit dernier, Naskue le woofer japonais, et Jo-Ann la mère)

(des présentations de chèvres devant jury)


(des présentations de cochons devant jury)


(des concerts folkloriques devant des gens qui mangent des beignets)

(des jolis tracteurs d'époque)

(des démonstrations de coupes à la tronçonneuse, au musée de la tronçonneuse)

(des moutons)

(des vaches)


(des chevaux)

(des bourricots qui tirent des grosses dames en costumes d'époque)

(des gâteaux pour l'anniversaire de Charity, l'une des filles de la famille).

(et des carrioles américaines avec six beaux chevaux qui promènent deux gens bien contents)