Retour à Notre Dame de Ham



Après un arrêt à Québec, bien entendu (c’est que je m’y plait vraiment à Québec moi… merci Pascale!), retour à Notre Dame (où là aussi je m’y plait bien… merci Marie Claude!), où je dois retrouver Pascal (l’ex coloc à Marie Claude) qui est chauffeur de camion et qui part dans l’ouest. Il a bien voulu m’embarquer pour effectuer les quelques jours de traversée jusqu’en Colombie Britannique(soit à peu prés 4 jours… ouille!).

Mais avant ça : Aujourd’hui c’est la Saint Jean et le jour de la Saint Jean c’est la fête du Québec!

A cette occasion, on fait la fête la veille (comme en France pour le bal du 13 juillet!). Donc lundi soir, direction le village de Saint Hadrien à quelques kilomètres. Au menu, groupes de musique façon musique trad québecoise (ça envoi du gros comme on dit par chez nous!), feux d’artifices et grand feu de la saint Jean (Haaa un vrai feu de la Saint Jean, j’avais pas vu ça depuis des siècles il me semble). Il faut dire qu’ici les feux ne risquent pas d’être interdit par peur des incendies (du moins pour cette année) parce qu’il pleut depuis des jours et qu’on patauge dans la bouët! Rhhhaaa. Tient d’ailleurs on est ben ben chanceux, la pluie fait une pause pour la soirée!

Haaa je retrouve des têtes connues lors de la soirée de départ d’Annette et Rejean. On jase beaucoup en buvant de la bière américaine pas bonne (pas trop non plus! C’est que j’ai plus trop l’habitude de boire moi) dans des jolis verres publicitaires en plastiques. Et qui finiront dans les flammes du joli feu de la Saint Jean... Mmmhhhh la bonne bouffée toxique!
Ha ben j'en profite pour ouvrir une petite parenthèse pour vous parler de la musique locale de par ici et qui est pas mal bien engagée! Pour vous donner un aperçu (et pour ceux qui connaissent pas encore!) allez voir par là bas :
Ils s'agit des Cowboys fringants qui cartonnent pas mal par ici (et en France aussi par la meme occasion, ils passent d'ailleurs à Vienne le 13 juillet... diantre! allez donc vite les voir).
Tient et ici Tryo marche pas mal (Ha ben on les avait oublié ceux là)... fin de la parenthèse!

On finit au son des percus de Guy avec les boules enflammées de Marie Claude, avant d’aller se coucher! Snif!

Ps: Ben là! pas de photos pour vous! Vu le temps apocalyptique j'ai gentillement rangé mon appareil photo au fond de mon sac à dos, bien au chaud! Pas de chance!

Visite a Falls Brooke

Etant chargée comme un ane, je suis partie dans mon periple avec un seul bouquin "Eloge de la simplicite volontaire", ou un gugus approchant de la soixantaine se met en tête de construire sa maison en paille et en terre! Et ça tombe bien parce que ce genre de construction est plutot en vogue en Amerique du Nord. Et ça tombe encore mieux, parce que je pars visiter des amis de Linda qui sont en plein dans la construction d'une seconde maison en paille. Ils habitent a Falls brooke dans un pur lieu!



En chemin, on traverse des ptits bleds qui se ressemblent tous avec dans chaque petite ville au moins deux ou trois eglises! ouaw on est croyant dans le coin!

(photo souvenir pendant le voyage)




(Linda)

(a part les autoroutes et les grosses nationales, les routes sont toutes comme ca!)

Arrivée a Falls Brooke, je suis un peu degoutée j'avoue, c'est un endroit idyllique. Il y a pleins de petites constructions pour les woofers et surtout y a pas de télévision (oui parce que la télé qui tourne en continu merci bien!). Et y a aussi pleins de woofers (un couple ontarien et ses deux enfants, une fille de Colombie britanique et sa petite fille de 1 an, deux quebecois de Montreal fort sympatiques, haa je peux enfin discuter en français, le rève). Et y a aussi un petit sentier qui part dans la foret (hooo que c'est bô).
Les constructions en paille sont appelées ici : The strawbale house.

Il s'agit non pas de melanger de la paille et de la terre et faire un mur, mais plutot d'utiliser des bottes de paille compressées. Y a pleins d'avantages a construire avec ce materiau : c'est super résistant au feu parce que y a pas d'air dans les bottes; c'est un super isolant (pour le froid et le chaud); c'est pas cher (surtout dans les pays ou on produit tout pleins de céréales) et surtout c'est écolo (ca c'est pour le cote militant héhé).
Apres avoir fait les fondations pour isoler le sol, on monte une structure en bois et une charpente (mais si on veut un toit plat y a pas besoin! mais c'est plutot pour les pays où il pleut pas) et ensuite on empille les bottes compréssées. Ici c'est un peu particulier, y a pas besoin de comprésser trop parce la structure en bois est capable de supporter tout le poids de la maison. la paille est juste la pour isoler! Ensuite on recouvre le tout de plusieurs couches de platre qui peut être coloré pour être joli!
Voila des ptites photos pour vous donner une idée.



(la maison fait 3 etages quand meme!)

Aprés retour a la ferme. snif!
Pour me remonter le moral je vais aller nager dans la Tobique River juste à coté de la maison.



Haaaa pour me reconforter je me dis que là bas y avait pas de rivière! et toc!

Le fromage a Poutine


Aujourd'hui je viens d'apprendre, enfin, à faire du fromage. Mais pas trop d'emballement! je ne vais pas vous sortir le secret de la fabrication du munster ou du saint marcellin. He non! aujourd'hui c'est le secret du fromage a poutine (ou quasi) ou plus familerement le fromage qui fait scrouitch scrouitch (c'est à la limite entre le chewing gum et le cahoutchouc. veridique!).
Ce qui suit va donc plus interesser ceux qui ont deja mangé de la poutine et moins les autres. desolée!
Ce qui donne toute l'elasticité du fromage est : de l'acide citrique! Hé oui!

Pour faire du fromage, voila la recette :

- Prendre 3 a 4 litres de bon lait tout frais sortie du tété de la vache et le laisser descendre gentillement à température ambiante. Ajouter alors l'acide citrique (que vous trouvez en pharmacie), l'equivalent de 2 cuillères a café. Plus vous metterez d'acide et plus le fromage sera élastique.
- Rajoutez la presure (substance qui est fabriqué par l'estomac du veau). Il faut à peu prés deux cuilleres à soupe diluées dans un peu d'eau (mais de toute facon c'est écrit sur le flacon). Et laissez agir une dizaine de minutes (ça devient tout solide).
- Entre temps faites chauffer une casserole d'eau avec quatre bonnes poignées de gros sel.
- Une fois le lait coagulé, passez un couteau dans le lait pour faire des ptits cubes et laissez encore quelques minutes.



- Filtrez le fromage obtenu dans un torchon pour évacuer tout le p'tit lait et faites une boule .





- Deposez cette boule dans la casserole d'eau qui continue de chauffer a feu doux,



et malaxez de temps en temps (pour ça n'oubliez pas de mettre une bonne paire de gant de menagère que vous trempez dans une bassine d'eau froide de temps en temps. Parce que c'est chaud).



- Au bout de quelques minutes c'est cuit! Vous refaites une belle boule bien jolie, vous pouvez laisser refroidir le fromage et préparer votre poutine. mmmhhhhh.

Butter-Fly


Merci beaucoup pour vos petits messages. Ca fait bien du bien quand même!

Je vous avais parlé anterieurement de la p'tite mouche noire (Black fly en anglais, pour tout ceux qui sont encore plus nul que moi) quand je m'evertuai à faire des cascades dans la foret d'érable! Et bien à cette periode c'etait le debut de la saison des mouches... aujourd'hui on est en pleins dedans. Ouille.
Alors conseil à tout ceux qui n'ont pas trouvé mieux que de venir visiter le quebec et l'Est du Canada (mais je crois bien que le probleme est général et que c'est la meme merde à l'ouest) au mois de juin:
- Evitez le mois de juin

- Evitez aussi juillet parce que quand c'est la fin de la mouche noire, c'est le tour du brulot. HHHa le brulot! j'ai hâte!
Le brulot, c'est une mouche encore plus rikiki, pratiquement pas visible à l'oeil nu. Alors que la mouche se contente seulement de vous piquer votre sang, le brulot, lui, vous arrache des morceaux de chair (bon d'accord c'est des tout p'tits morceaux de chair. mais ça fait mal pareil).

- Ou faire comme moi, vous couvrir de la tete au pied : des bonnes bottes en caoutchouc (l'indispensable); des grosses chaussettes; un bon pantalon, si possible pleins de boue sechée (Seulement si vous êtes venu pour bosser dans une ferme! ça accentue la resistance de la toile, et en plus ça donne l'illusion que vous travaillez dur, comme ça on vous fout la paix) ou deux pantalons rentrés dans les grosses chaussettes; une chemise boutonnée jusqu'en haut avec col remonté et bien fermé avec un foulard avec en dessous un sweat à manche longue rentré dans le pantalon (sinon les mouches rentrent quand même! argggg); un autre foulard pour la tête (bien recouvrir le crane, la nuque, les oreilles, le nez et la bouche). Vous voila paré pour decouvrir les merveilles de ce beau pays. Et surtout priez pour qu'il fasse pas trop chaud!


Comme vous pouvez le voir le résultat est fort elegant!

- Et enfin, evitez les zones à risque, c'est à dire les plus belles: les lacs, les rivières et les forêts... et surtout, j'insiste, l'Abitibi où même les plus temeraires des canadiens ne s'y risquent pas!

La journee est donc reglée en fonction de ce maudit insecte.
Levé à 5h30, pour commencer à bosser à 6h jusqu'à 9-10h (la mouche fait la grace mat, jamais dehors avant 9h), puis rappartiement dedans, où on trouve toujours à s'occuper! Des fois je tente plus mais je finis toujours par craquer quand la température franchie les 20 degrés! Ca fait quand meme tôt le matin et généralement à 21h je ronfle deja! Moi qui voulait éviter le lac saint Jean pour ça, me voila bien tient!

J"ai toujours pas appris a faire du fromage, nom d'une pipe! Mais j' ai appris à faire le beurre... mmmhhhhhhh.

En route vers l'Est

AVERTISSEMENT: Avec mon passage du côté anglophone, les accents et autres fariboles à la française comme la cédille risque de se perdre dans les lignes que vous allez lire! Vive les claviers querty!!!


Aprés un petit arret à Québec, ça me permet de souffler un peu et surtout d'aller (enfin) au Musée des civilisations.


(entree du musee)

HHHaaa le musée des civilisations de Québec! Tient j'ai l'impression de me retrouver dans mon cher musée dauphinois de Grenoble! Haaa l'uniformisation c'est quand meme beau, comme ça on a l'impression d'être chez soi partout.
Puis petit tour dans la ville avec ma pote Pascale qui est bien sympa de m'heberger quand je viens a Quebec quand même!!! Comme vous pouvez le constater sur les photos... il fait pas beau et on se gèle pour un mois de juin!




Pascale qui a l'ai bien contente... et bien gelée!

Ensuite direction l'Est. Oui je sais, je suis censée me rendre a l'ouest! je m'égare un peu!

Le Nouveau Brunswick

Pour ma troisième ferme donc, direction le Nouveau Brunswick, qui est l'une des rares provinces bilingues et c'est parfait pour me faire un peu l'oreille avant d'aller en Colombie Britanique. Direction donc Perth-Andover tout proche de la frontière avec le Maine. Mais là, j'atterrie chez une americaine pure souche (enfin presque) et qui ne parle pas un mot de français. C'est le grand saut, je n'ai plus le choix, je Dois parler anglais. Avant ça je pensai etre une vrai bille en anglais, et bien c'est encore pire que ce que j'imaginai! impossible de comprendre un traitre mot de ce que me dit la dame, au mieux je comprends un mot sur dix. Haaa je commence à transpirer sévère et pense meme au bout d'une journée à quitter les lieux en pouce, dans le premier camion qui passe. Bon aller courage, je me laisse encore quelques jours...



Dans cette ferme à l'américaine, on fait du lait, du fromage à pate cuite (heuuummm), et surtout de la crème pour mettre dans son thé du matin... mhhhhh. Bon ben c'est pas encore là que je vais perdre mon gras de fesse moi!


(l'etable)
Je deviens une pro de la traite avec mes belles mains toutes craquelées de jardinière.
Dans la ferme, y a donc : une americaine, sa fille, une vache, des poules (mais j'ai l'impression qu'elles sont moins tartes que les autres, ou sinon je m'habitue...), trois chats, trois petits chats (ils sont meuggnonnss), deux chiens, neuf petits chiens ( ils sont meugnonnnsss)



et surtout à ma grande panique un Gros Gros cochon cannibale bouffeur de poules(cinq a son actif)... brrrrrr il fait trop peur. Il est EEEnormmme et il braille à longueur de temps. Faut dire que c'est pas drôle d'être enfermé dans un enclos à longueur de temps.



J'ai trop peur qu'il saute l'enclot pour venir me bouffer les pieds pendant que je jardine. Bon d'un autre côté, j'ai jamais vu un cochon sauter un enclot!
Bref l'anglais et le cochon c'est pas fait pour m'encourager à rester ça!

Passe le week end et ça va mieux. Je comprends maintenant prés de trois mots sur dix. Piouf j'ai presque passé le pire! Le gros cochon s'est laissé un peu apprivoiser grace à des gratouilles sur le dos deux fois par jour (avec un rateau parce qu'un cochon ça chlingue quand meme pas mal). Je peux donc en raconter un peu plus sur mes hôtes, parce que je crois que j'ai compri quelques rudiments.
Je suis donc chez Linda (qui est americaine, ca tout le monde l'aura compris, de Californie même) et sa fille Ebony-Luna (haa ça, ça sonne pas mal indien me direz vous, ben c'est normal parce c'est indien...) fruit de l'union avec un indien qui est reparti vivre dans sa resèrve (d'ailleurs ici on ne dit pas résèrve mais First Nation. Attention!). Linda travaille dans une resèrve aussi (heu pardon à la Tobique First Nation) où je crois elle donne des cours de préparation à l'accouchement... heuuuuuuu... ou sinon elle est assistante sociale... ou psy. Ha oui et je crois qu'elle a etudié à l'université la philosophie et l'histoire des religions ( et c'est super frustrant de ne pas reussir à avoir d'autres conversations que : moi avoir faim, moi aller dans lit, moi aller a la toilette,...).
Ha oui j'oubliai, Linda aime beaucoup la télévision! beaucoup!

La suite tres bientôt. Dés que j'aurai appris a faire du fromage! oui parce que c'est pas encore arrivé ça!

Saint Jacques le majeur

Deuxième ferme

Me voici donc rendu à ma deuxième ferme pour donner un coup de main à Guy (qui décole le 3 juin à Berlin pour un concours de sculpture de sable) et qui s’en sort pas dans ses plantations. Faut dire aussi que le jardin est assez enorme!

Moi qui croyais être au milieu des bois juste avant, je me trompais. Là je suis au milieu des bois.

Guy vit ici avec ses deux enfants : Seveline (14 ans) et Naïmé (17 ans) dans cet autre petit paradis. Ce qui m’amène à faire une petite parenthèse pour vous parler du système scolaire canadien (haaa).

Le système éducatif canadien est très différent du notre. L’école commence à 6 ans (jusque là c’est pareil). Le primaire dure 6 ans (5 pour nous), puis vient ensuite le secondaire qui dure 5 ans (le collège et le lycée réunis, pour nous) et après un examen qui correspond à notre bac, soit l’étudiant décide d’arrêter, soit il va au CEGEP (Hé oui c’est ça le CEGEP). Au CEGEP, il y a deux possibilités, faire une formation professionnelle, et donc courte puisqu’elle dure 2 ans, soit faire une préparation à l’université qui dure 3 ans. Et après c’est la fac (master et doctorat). Mais attention le CEGEP c'est uniquement pour la partie francophone du Canada.

Dans cette ferme, on fait pousser des plantes médicinales pour les vendre ensuite à des gens qui commercialisent des infusions. Le travail consiste à bien nourrir les p’tites pousses encore fragiles et les transplanter sur des lopins de terre. J'apprends même a me servir d'un joli tracteur, que je veux plus lâcher. HHHaaa je l'aime mon tracteur!

Et il y a aussi la cueillette (fleurs de pommier, et pétales de pissenlit, qui sont super bonnes dans une salade d’ailleurs, en plus c’est joli). Ha et puis faire des p'tits trucs bon à manger et qui me permet de découvrir pleins de petites graines que je connaissais pas... mmmhhh!

Ha puis j'ai des petits moments pour apprendre à jouer du djembé. Hé oui, Guy est prof et avait sa petite fabrique de tam tams! Je vais pouvoir me la péter lors des soirées VIP canadiennes où la pratique de tam tams s'avèrent être indispensable... après deux séjours en Afrique, il n'est jamais trop tard.

Il pleut jusqu’à jeudi et il fait super froid aussi. Brrrr.

Jeudi! ça y est! il fait beau et chaud, enfin! C’est là que je vais faire une rencontre qui va changer le cour de mon voyage : la mouche noire!

Tabarouate!

(Petite note pour Armelle : tout ce qu’on nous avez raconté pour nous faire peur et ben c’etait vrai!)

La mouche noire sévit dans les régions forestières et vers les points d’eaux ( c’est à dire un peu partout dans les campagnes canadiennes quoi. Si vous voulez être tranquille restez en ville ou au bord de la mer mais surtout évitez l'Abitibi et le lac saint jean (qui aurait du être ma prochaine destination d'ailleurs, à la place direction le bord de mer à l’est). C’est une toute petite mouche qui se trimballe en bande (une trentaine quand tout va bien). Dès qu’elle voit un bout de peau, elle vous tombe dessus pour vous vampiriser. Mais c’est surtout dans les heures qui suivent que vous trinquez le plus. Petits conseils pour les démangeaisons : frottez vos boutons avec de l’oignon, ça pue mais c’est efficace. Pour ma part, c’est carrément un bain de jus d’oignon qu’il faudrait. Je totalise sur l’ensemble du visage, une bonne quinzaine de piqures. Surtout, protégez vos orifices (yeux, oreilles, nez) parce qu’elles essayent de rentrer pour vous piquer de l’intérieur et vous sucer le cerveau (bon peut être que j’exagère un peu). On se croirait dans un film de Romero.

L’après midi, on est appelé à la rescousse par Gérald (prononcé Erald à la québécoise) qui est un vrai de vrai québécois des campagnes et qui parle donc le vrai de vrai québécois des campagnes (c’est à dire en prononçant une lettre sur quatre). Gérald a une érablière et c’est pile la saison de retirer les lignes : c’est à dire remplacer tout les tuyaux dans la foret d’érable. Arrivée sur place, Gérald est déjà parti le premier, tête baissée, le bout du tuyau attaché à sa ceinture. Je ne comprends pas bien ce qui se passe. A côté de moi, Line (sa femme, qui porte sur sa tête une moustiquaire portatif! Ingénieux!) déroule le gros rouleau de tuyau (plus d’un bon kilomêtre au moins!). La progression de Gérald ralentit, ça à l’air de forcer. C’est le moment d’envoyer quelqu’un pour aider à tirer. D’un coup, on me dit d’y aller. Je m’accroche au tuyau et c’est parti mon kiki! Mes petites jambes ne rivalisent pas avec celle de Gérald. Je tente tant bien que mal à rester accroché au tuyau. Une branche m’arrache mon chapeau, je le récupère à moitié à quatre pattes, j’évite une deuxième branche (c’est que y en a beaucoup dans une foret). Soudain un trou! je plonge dedans, me rattrape au dernier moment à une branche (encore). Le sol est encore boueux. Crotte! ma botte (trop grande) reste coincée dans la bouillasse. Je m’étouffe en avalant des mouches. Je continue à courir, en évitant à chaque pas de m’étaler les quatre fers en l’air. Soudain, on s’arrête. Haaaaa!!!! je souffle. Guy, à quelques mètres derrière moi me hurle de porter le tuyau sur l’épaule (C’est que j’avais plutôt tendance à me pendre à lui). Les mouches en profitent pour prendre leur collation et soudain c’est repartit, à coup de glissade, dérapage et compagnie, on s’arrête enfin au bout de 10 minutes (et c’est long croyez moi quand on court dans la foret attachée à un tuyau) toute éssouflée, pleines de bleus et de piqures de mouches.

Mais C’est pas fini! Un p’tit tour chez Gérald pour récupérer une autre bobine et on recommence. Seulement là, pas folle, je laisse passer les hommes, et je pars à la fin. Ca dure 3 minutes. C’est parfait!

Puis balade dans la forêt pour cueillir des jeunes pousses de sapin, et là re-agression de la mouche. J'en ressors toute bouffie, encore!

Dimanche soir Marie Claude vient souper! Petite soirée de départ avant de repartir à Québec. Je suis bien triste quand même, je serais bien restée encore un peu moi!